Une chronologie de la Presse canadienne que vous pouvez consulter sur cyberpresse (en cliquant ici) retrace les principales étapes des recensements au Canada. Cet article est en lien avec la décision très controversée (démission du statisticien en chef, tri groupé des scientifiques, barrage des partis d'opposition) prise par le gouvernement de Stephen Harper et son ministre de l'Industrie, Tony Clement, de ne plus imposer un long questionnaire lors des prochains recensements. Respectant l'esprit derrière Histoire et Société, cet article ne vous dit cependant pas tout, se concentrant surtout sur la période de la Confédération, à partir de 1871. Voici quelques compléments sur la Nouvelle-France, avant 1759.
Des recensements ont eu lieu périodiquement en Nouvelle-France sous la supervision des différents intendants à partir de 1665 (vous pouvez d'ailleurs consulter certaines de ces données sur le site de Statistiques Canada en cliquant ici). Cependant, on connaît des estimations plus ou moins exactes de la population de parcelles de la Nouvelle-France, surtout dans les 50 premières années, de villes ou de tout le territoire à travers d'autres sources. Dans une autre section du site de Statistiques Canada (ici), on mentionne d'ailleurs les écrits de Champlain ou de Marie de l'Incarnation comme sources d'estimation de la population. On peut aussi compter sur différents curés de villes (Québec, Trois-Rivières ou Montréal) ou de paroisses qui font des recensements de la population à différents moments, recensements qui sont ou non nominatifs (donc dans lesquels on connaît ou non le nom des habitants, plus que leur seul nombre).
Au total, à partir du recensement de Talon, le Québec (du moins cette partie de la Nouvelle-France) a connu 25 recensements. Le recensement n'était cependant pas la seule façon de connaître la population puisque les couronnes se sont fait fournir des États de population qui donnaient une idée, moins précise, de la population d'un territoire donné ou encore des recensements nominatifs des curés.
Quelques chiffres en exemple:
Quelques chiffres en exemple:
- Environ 30 000 Français traversent l'océan de 1608 à 1760, environ 10 000 vont rester dans la colonie;
- Québec passe de moins de 30 habitants en 1608 à environ 500 au début de 1660, à 1600 à la toute fin du 17e siècle et à plus de 7000 lors de la Conquête (environ);
- La population de Québec chute après la Conquête à moins de 4000 habitants;
- La population de femmes de la Nouvelle-France est à peu près égale à celle des hommes vers 1715 seulement, plus de 100 ans après la fondation de Québec;
- Québec passe de moins de 30 habitants en 1608 à environ 500 au début de 1660, à 1600 à la toute fin du 17e siècle et à plus de 7000 lors de la Conquête (environ);
- La population de Québec chute après la Conquête à moins de 4000 habitants;
- La population de femmes de la Nouvelle-France est à peu près égale à celle des hommes vers 1715 seulement, plus de 100 ans après la fondation de Québec;
Le dernier recensement officiel en Nouvelle-France a lieu en 1754. Selon celui-ci, la population de la Nouvelle-France s'élevait à plus de 55 000 personnes pour tout le territoire. D'autres estiment encore la population de la Nouvelle-France, en 1759, entre 60 000 et 75 000. Considérez donc ceci: à Québec, lors du siège de 1759, c'était un peu plus de 11 000 miliciens canadiens qui renforçaient les lignes françaises. Sans compter, les miliciens présents sur les autres fronts et ceux qui étaient mobilisés pour les déplacements, c'est facilement un habitant sur quatre qui était mobilisé pour la défense de la Nouvelle-France, un chiffre immense, presque unique.
Pour en savoir plus:
Je vous invite à consulter allègrement le site de Statistiques Canada (voir liens plus haut)
Consultez aussi le livre VALLIÈRES, Marc, et al., Histoire de Québec et de sa région, Québec, PUL, 2008. Tome 1.
Pour en savoir plus:
Je vous invite à consulter allègrement le site de Statistiques Canada (voir liens plus haut)
Consultez aussi le livre VALLIÈRES, Marc, et al., Histoire de Québec et de sa région, Québec, PUL, 2008. Tome 1.
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